Comment La Fontaine, à l’aide d’un conte tragique et pathétique, formule-t-il une morale pessimiste ?
INTRODUCTION
I. UNE FABLE SOUS LA FORME D’UN CONTE
A) UNE FABLE SIMPLE
* Personnages dans la confrontation avec le « et » dans le titre.
* Des animaux archétypaux (un loup sauvage, un agneau naïf et innocent) qui parlent : « dit » au v.18, « répond » au v.10 et « repris » au v.18 et 21. De plus ce sont des verbes de paroles. (Les personnages sont donc personnifiés).
* Comme dans un conte, les animaux sont assignés à différents endroits : Le Loup « au fond des forêts », l’Agneau « onde pure » (ici l’onde est un cours d’eau, rien à voir avec l’électricité).
* Une fable courte (elle ne fait que 29 vers et il n’y a pas moins de 17 vers de dialogue donc pas beaucoup de récit).
* Une structure simple et efficace : - Morale du v.1 à 2
- Situation Initiale du v.3 au v.4 où tout se passe bien avec un verbe à l’imparfait à valeur durative.
- Élément Perturbateur du v.5 au v.6. Rupture avec des alexandrins et le présent de narration.
- Péripéties du v.7 au v.26,
- Élément de Résolution du v.27 au v.29).
B) UNE ÉCRITURE RYTHMÉE
* Vers libres (hétérométrie (différents nombre de syllabes dans plusieurs vers) bien que le Loup a des tirades en alexandrins (vers nobles) et celles de l’Agneau sont souvent des octosyllabes (pour montrer la faiblesse de l’Agneau).
* Diversité des rimes (La Fontaine ne suit pas un modèle précis de rime mais en utilise quand même quelques fois (v.1 et 2 ; v.7 et 8 ; v.21 et 22).
=> Pas de monotonie
* Un rythme assez saccadé avec les nombreux dialogues où les répliques fusent (v.18 au v.23).
* Présence du présent de narration : récit à l’imparfait puis au présent qui donne une impression de réalité.
TRANSITION : * Conte plaisant
* Mais cache une morale pessimiste avec l’apparition du pathétique et tragique
II. UNE FABLE QUI RELÈVE DU PATHÉTIQUE ET DU TRAGIQUE
A) UNE MORALE PESSIMISTE
* Morale présentée comme une loi indiscutable grâce au présent de vérité générale ; écrit en alexandrins (vers nobles) avec des superlatifs (« plus fort », « meilleur »).
* Morale située à l’incipit (au début de la fable) donc le récit ne peut donc qu’illustrer cette « thèse ».
* Fable cruelle dont l’issue est inéluctable, on sait déjà que le plus fort, le Loup, va gagner : « tu seras châtié » (v.9) au futur qui montrer bien que le Loup a déjà pris sa décision.
B) UNE FABLE SOUS LE SIGNE DE LA TRAGÉDIE ET DU PATHÉTIQUE
* Présence du registre tragique : - héros qui lutte en vain contre une force supérieure
- héros dans une situation sans issue
=> Fait naître de la pitié pour l’Agneau car on sait qu’il va mourir.
* Présence du registre pathétique : - personnage victime d’une injustice et innocente (« je tette encor ma mère » v.21 ; le Loup s’en prend à un enfant)
=> Susciter la compassion pour l’Agneau, on se sent plus proche de lui.
* Personnages contrastés où l’Agneau représente l’innocence même (personnage biblique sacrifié), et le Loup, le « méchant » guidé par ses instincts : « la faim » v.6
* Un dialogue particulièrement tragique et pathétique où le Loup est maître :
- Loup agressif, se croyant propriétaire de l’eau (« mon breuvage »)
- Il se permet de tutoyer l’Agneau
- Une allitération en T (répétition de consonnes dans une suite de mots rapprochés) « Tu seras châtié de ta témérité »
- Présence de questions rhétoriques (v.7)
- Présence d’un vocabulaire fort : « châtié », « témérité », « je me venge »
- Mauvaise foi du Loup (quand l’Agneau lui montre qu’il ne peut pas troubler sa boisson »
* Au contraire, l’Agneau montre un grand respect au Loup « Sîre », « Sa Majesté »
- Il utilise des arguments rationnels pour convaincre (faire appel à la raison avec des arguments concrets) mais aucun ne fonctionne.
- Il essaye de le persuader (là il fait appel aux sentiments du Loup »
- Il se présente comme soumis (alors qu’il n’a aucune raison de l’être) : « troubler SA boisson »
=> Sentiment de soumission.
On remarque que ses tirades sont de plus en plus courtes donc la fin de l’Agneau est proche.
* Fin tragique et brève (en un vers) où l’Agneau meurt (comme prévu) et le Loup gagne.
CONCLUSION
INTRODUCTION
I. UNE FABLE SOUS LA FORME D’UN CONTE
A) UNE FABLE SIMPLE
* Personnages dans la confrontation avec le « et » dans le titre.
* Des animaux archétypaux (un loup sauvage, un agneau naïf et innocent) qui parlent : « dit » au v.18, « répond » au v.10 et « repris » au v.18 et 21. De plus ce sont des verbes de paroles. (Les personnages sont donc personnifiés).
* Comme dans un conte, les animaux sont assignés à différents endroits : Le Loup « au fond des forêts », l’Agneau « onde pure » (ici l’onde est un cours d’eau, rien à voir avec l’électricité).
* Une fable courte (elle ne fait que 29 vers et il n’y a pas moins de 17 vers de dialogue donc pas beaucoup de récit).
* Une structure simple et efficace : - Morale du v.1 à 2
- Situation Initiale du v.3 au v.4 où tout se passe bien avec un verbe à l’imparfait à valeur durative.
- Élément Perturbateur du v.5 au v.6. Rupture avec des alexandrins et le présent de narration.
- Péripéties du v.7 au v.26,
- Élément de Résolution du v.27 au v.29).
B) UNE ÉCRITURE RYTHMÉE
* Vers libres (hétérométrie (différents nombre de syllabes dans plusieurs vers) bien que le Loup a des tirades en alexandrins (vers nobles) et celles de l’Agneau sont souvent des octosyllabes (pour montrer la faiblesse de l’Agneau).
* Diversité des rimes (La Fontaine ne suit pas un modèle précis de rime mais en utilise quand même quelques fois (v.1 et 2 ; v.7 et 8 ; v.21 et 22).
=> Pas de monotonie
* Un rythme assez saccadé avec les nombreux dialogues où les répliques fusent (v.18 au v.23).
* Présence du présent de narration : récit à l’imparfait puis au présent qui donne une impression de réalité.
TRANSITION : * Conte plaisant
* Mais cache une morale pessimiste avec l’apparition du pathétique et tragique
II. UNE FABLE QUI RELÈVE DU PATHÉTIQUE ET DU TRAGIQUE
A) UNE MORALE PESSIMISTE
* Morale présentée comme une loi indiscutable grâce au présent de vérité générale ; écrit en alexandrins (vers nobles) avec des superlatifs (« plus fort », « meilleur »).
* Morale située à l’incipit (au début de la fable) donc le récit ne peut donc qu’illustrer cette « thèse ».
* Fable cruelle dont l’issue est inéluctable, on sait déjà que le plus fort, le Loup, va gagner : « tu seras châtié » (v.9) au futur qui montrer bien que le Loup a déjà pris sa décision.
B) UNE FABLE SOUS LE SIGNE DE LA TRAGÉDIE ET DU PATHÉTIQUE
* Présence du registre tragique : - héros qui lutte en vain contre une force supérieure
- héros dans une situation sans issue
=> Fait naître de la pitié pour l’Agneau car on sait qu’il va mourir.
* Présence du registre pathétique : - personnage victime d’une injustice et innocente (« je tette encor ma mère » v.21 ; le Loup s’en prend à un enfant)
=> Susciter la compassion pour l’Agneau, on se sent plus proche de lui.
* Personnages contrastés où l’Agneau représente l’innocence même (personnage biblique sacrifié), et le Loup, le « méchant » guidé par ses instincts : « la faim » v.6
* Un dialogue particulièrement tragique et pathétique où le Loup est maître :
- Loup agressif, se croyant propriétaire de l’eau (« mon breuvage »)
- Il se permet de tutoyer l’Agneau
- Une allitération en T (répétition de consonnes dans une suite de mots rapprochés) « Tu seras châtié de ta témérité »
- Présence de questions rhétoriques (v.7)
- Présence d’un vocabulaire fort : « châtié », « témérité », « je me venge »
- Mauvaise foi du Loup (quand l’Agneau lui montre qu’il ne peut pas troubler sa boisson »
* Au contraire, l’Agneau montre un grand respect au Loup « Sîre », « Sa Majesté »
- Il utilise des arguments rationnels pour convaincre (faire appel à la raison avec des arguments concrets) mais aucun ne fonctionne.
- Il essaye de le persuader (là il fait appel aux sentiments du Loup »
- Il se présente comme soumis (alors qu’il n’a aucune raison de l’être) : « troubler SA boisson »
=> Sentiment de soumission.
On remarque que ses tirades sont de plus en plus courtes donc la fin de l’Agneau est proche.
* Fin tragique et brève (en un vers) où l’Agneau meurt (comme prévu) et le Loup gagne.
CONCLUSION